Si aujourd’hui, il est plus aisé de situer le Cap-Vert, mon pays d’origine, et même s'il est devenu un des best-sellers des Tours Opérateurs et agences de voyages, il en demeure toujours peu connu.
Alors, qu’est-ce que le Cap-Vert ? Je pourrais vous faire en détail son histoire et de sa géographie. Mais aujourd’hui ces informations sont facilement disponibles grâce à internet.
Je préfère vous raconter ce que je sais de mon petit pays, ce qu’il représente pour moi et ce que vous y trouverez. Cap-Vert, terre de métissage, et terre de la Sodade, archipel des Hespérides… les qualificatifs n’en manquent pas.
Entre légende et faits d’histoire, l’archipel des iles du Cap-Vert marque les esprits pour quiconque… qu’il y soit né ou en simple visiteur.
Ces points minuscules au milieu de l’océan Atlantique, tels des étoiles se divisent en deux grandes régions géographiques:
A ces deux grandes régions, les dix iles ont une division administrative que l’on pourrait rapprocher de celle de la France. Ainsi il existe 22 concelhos (conseils=régions), 32 freguesias (littéralement des paroisses), l’équivalent des cantons et 22 cidades (les villes). Officiellement, c’est ainsi que se répartie l’archipel. Mais moi, je vous propose un autre découpage qui caractérise justement la richesse du Cap-Vert.
On ne peut parler du Cap-Vert sans citer le libérateur, Amilcar CABRAL, qui a contribué à son indépendance. Sur l’ile de Santiago, à Praia, un petit musée lui est consacré et à Assomada vous pourrez visiter sa maison d’enfance. Les rappels de l’histoire du Cap-vert se font à travers la visite de site prégnant comme Cidade Velha, la cité classée patrimoine de l’UNESCO à Santiago, avec son fort, le pilorinho, et sa rue des bananes, le camp de concentration de Tarrafal, et surtout une rencontre avec les Rebelados, ces hommes et femmes qui pendant longtemps ont refusé d’être assimilés à la culture des colons, revendiquant leur culture Africaine continentale avant même que le Cap-Vert ne soit déclaré pays libre et indépendant.
Jeune d’apparence, le Cap-Vert est un des pays d’Afrique le plus mature en termes de liberté et stabilité économique et politique. Si son histoire est étroitement liée à l’Afrique , le Cap-Vert n’a d’autre choix que de regarder loin vers l’horizon car ce qui fait aujourd’hui le cap-vert , « la Caboverdianité », c’est ce mélange particulier qui vous laisse un gôut insaissable mais pourtant si agréable.
Le Cap-Vert est le pur produit de brassage de cultures. De l’orient aux Amériques en passant par l’Europe et à la porte de l’Afrique, on trouve dans ce petit pays toutes les influences, et ce, même si aujourd’hui la prédominance africaine et européenne sont plus marquées.
C’est également le cas, pour la gastronomie cap-verdienne. Une influence remarquable par le passage des différents colons se ressent aussi sur la cuisine (la feijoada, la morue…). L’Afrique et l’exotisme s’y voient dans les épices, les marchés colorés de fruits et légumes, les plats parfumés et les beignets aux poissons.
Mais la gastronomie Cap-Verdienne se distingue par un plat unique, jamais copie et jamais égalé : la Catchupa! Ce plat national se mange à toute heure et sur toutes les îles. Arrivé au Cap-Vert demandez un plat de « Catchupa guisadu » accompagné d’un petit café au lait, vous m’en direz des nouvelles. Et bien sûr la culture de la canne à sucre permet d’apprécier encore la fabrication artisanale et locale du rhum, communément appelé au Cap-Vert « le Grogu », l’alcool national qui se décline aujourd’hui en punch de tous les parfums (coco, fraise, ananas, tamarin, mangue, menthe...).
Âme du Cap-Vert et symbole de notre métissage, la musique est de toutes les occasions pour faire la fête, séduire ou conter notre tristesse et la sodade.
On est émut avec la Morna, patrimoine de l’Unesco, on est sensuel avec la Coladeira, Kizomba, les collés-serrés ou secoué par le rythme vibrant du Funana, méconnu mais patrimoine musical historique de l’archipel. Ce style musical créé initialement à l’aide d’instruments de fortune (une barre de, fer et un vieil accordéon) fait danser des générations de cap-verdiens (recommandé après un plat de Catchupa pour la digestion !).
Les rythmes du Cap-Vert c’est aussi la Batuca, rythme de la terre-mère Afrique, et la Tabanca qui accompagnent les défilés carnavalesques. Il existe d’autres rythmes encore sur Santo Antão, Fogo, ou São Nicolau empreints des mélanges de cultures dont le Cap-Vert a hérité.
Une chose est sûre en visitant le Cap-Vert il vous restera le souvenir de quelque chose d’authentique, indéfinissable : LA MORABEZA.
Il fait bon se prélasser sur ces îles. Idéales pour les amateurs de bains de soleil et de plages aux sables fins, pour les familles à la recherche de détente totale et les amoureux des sports et plaisirs nautiques.
Pour les amateurs de la nature à l’état brut, des expériences proches de la terre (randonnées, trekkings, promenades) en associant le plaisir de la découverte de paysages riches en beauté.
A toutes les deux, elles représentent le visage cosmopolite du Cap-Vert… Là-bas s’entremêlent l’Europe et l’Afrique. L’essence du Cap-Vert se dessine à travers ces deux îles de caractère. Livre d’histoire ouvert, de la culture et de la gastronomie du pays, vous ne connaîtrez pas le Cap-Vert si vous ne les visitez pas.